La mission du Réseau Étincelle

40% des élèves désengagés pendant le confinement dû à la crise sanitaire du COVID, n’étaient pas identifiés “élève à risque de décrochage” avant le confinement. Ils viennent grossir les rangs des primo-décrocheurs. Fort de ce constat alarmant, et s’appuyant sur l’expertise gagnée depuis 11 ans auprès des jeunes décrocheurs, le Réseau Étincelle lance un projet pilote de formation spécifique de prévention au décrochage scolaire ciblé vers les lycéens de 16-18 ans repérés comme primo-décrocheurs. Ce programme vise à “être acteur de son parcours d’orientation professionnelle” en permettant aux jeunes participants, par petits groupes de 12 à 15, de découvrir qu’ils ont en eux ce qu’il faut pour poursuivre une formation quelle qu’elle soit.

Volontairement très court, le programme du Réseau Étincelle veut créer “l’étincelle” qui va remettre le jeune en mouvement pour qu’il devienne acteur de son parcours de formation. L’atelier “Silex” d’une demie journée vise à motiver les jeunes à suivre le programme : il n’y a pas de sélection autre que la motivation. Le conseiller MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire : cellule au sein de l’Education Nationale interne à l’établissement scolaire) ou MIJEC (Mission d'Insertion des Jeunes de l'Enseignement Catholique) qui suit le jeune dans son établissement scolaire va le diriger vers le programme. À la fin de cette demie-journée, le jeune motivé sera invité à suivre un parcours en entreprise, ce qui permet de travailler les codes de l’entreprise et de découvrir les métiers qui nécessitent peu de qualification ou des formations courtes. La pédagogie est basée sur les passions, les centres d’intérêt du jeune et leur traduction en “soft skills”, par l’action, le jeu et la mise en situation. Les thèmes suivants sont abordés : relecture de son parcours pour comprendre ce qui est positif, être sensibilisé à la valeur financière et comprendre l’économie (comment sont fixés les prix, le rôle de l’Etat, de l’impôt…), le rôle de l’entreprise (en se mettant dans la peau d’un restaurateur par exemple), la rencontre de professionnels, la découverte de métiers en tension (le bâtiment, le numérique, les métiers liés à la personne…) et les métiers en émergence, apprendre à se présenter devant des professionnels, se mettre en mouvement (travail sur le CV, la recherche de stage…), comment se valoriser (apprendre à dire ce que l’on a appris). En fin de programme, le jeune doit restituer ses acquis devant un jury et présenter son projet de vie et de formation. Un questionnaire sera envoyé au jeune et au professeur prescripteur MLDS ou MIJEC quelques semaines après la fin du parcours pour connaitre l’impact de la formation sur la vie du jeune.

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Le partenariat avec le Cercle Weber d’Un Esprit de Famille dont CAJJED fait partie, vise à soutenir le projet pilote pendant 3 ans (2022-2024) et l’aider à changer d’échelle. L’enjeu : réconcilier le jeune avec l’apprentissage pour qu’il devienne acteur de son parcours de formation.